Bossarenova Trio – Samba Preludio
Le trio qui se produit à l’occasion de ce concert aux saveurs brésiliennes a vu le jour il y a quelques années sur une idée un peu folle portée par un surdoué du piano sous toutes ses nuances, Ralf Schmid.
Parfaitement à l’aise tant dans le répertoire le plus contemporain pour piano que dans les expérimentations jazzistiques aux côtés de grands noms du jazz actuel (notamment Herbie Hancock, les frères Brecker et Ivan Lins) ou au sein de son Tales of tones Trio, Ralf Schmid est également en charge du big band de la SWR à Stuttgart quand il a eu, il y a quelques années, l’idée d’un opus discographique autour de la bossa-nova. Projet somme toute quelconque, en ceci que depuis Stan Getz, au cœur des années 60, bien des musiciens de jazz se sont confrontés aux atmosphères brésiliennes… sauf que le projet concernait une formation instrumentale inhabituelle de près d’une vingtaine de musiciens en lieu et place du traditionnel quartet intimiste.
Séduite par le projet, Paula Morelenbaum s’est glissé devant le micro pour une collaboration qui se voulait éphémère et qui, en changeant de format comme d’objet, dure depuis bientôt une décennie! Après avoir un temps chanté au sein du groupe vocal Céu da Boca, Paula Morelenbaum a rejoint en 1984 la formation Banda Nova du compositeur et pianiste Tom (Antonio Carlos) Jobim qu’elle ne quittera qu’à la mort de celui-ci. Trompettiste, Joo Kraus est membre du Trio Ton of Tales et fidèle compagnon musical de Ralf Schmid pour nombre d’expérimentations sonores.
Enregistré il y a deux ans, l’album « Samba Prelùdio » (Skip records) sert de canevas pour ce concert du Bossarenova Trio autour d’une musique de la tradition mais « actualisée » (cf. le « re » qui sous-entend la « rénovation »).
La figure tutélaire des maîtres du genre est présente avec Caetano Veloso (« Samba de verao »), Tom Jobim (« O morro nao tem vez », « A felicidade » et « Aguas de Março »), Joao Gilberto (« Samba da minha terra », écrit avec Stan Getz), mais également « Vinicius » de Moraes et « Baden Powell » ainsi qu’un inattendu « Ich grolle nicht » de Robert Schumann sur un texte de Heinrich Heine et devenu « Pra che chorar » dans un arrangement envoûtant.
Lieu : salle des Catherinettes
Adresse : Rue Kléber
Ville : Colmar
Quartier : Centre ville
Département : Haut-Rhin
Région : Grand Est
Pays : France
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