Exposition AIDA - autour de rimbaud et Verlaine
Michel Colin et Paul Riethmuller nous ont préparé une exposition placée sous le signe de la poésie : poésie des recueils de Rimbaud et de Verlaine pour le premier, poétique de l’espace pour le second. Le premier restitue visuellement sa lecture des poèmes créés par les deux poètes symbolistes, le second s’approprie l’esthétique des cubistes et du mouvement moderne pour élaborer ses volumes. En dépit de leur grande différence de style, la confrontation de ces deux expressions fait naître entre elles l’écho de nombreuses résonances.
Michel Colin (peinture)
C’est dans le compagnonnage des poésies d’Arthur Rimbaud et de Paul Verlaine, désormais indéfectiblement associées, que Michel Colin a réalisé la série graphique sur papier qu’il nous présente pour cette exposition. Chaque pièce est une illustration de l’un de leurs poèmes. Ou bien, plutôt qu’une illustration, chaque pièce se présente comme la restitution d’une relecture visuelle du poème, montrant une part de son impact sur le lecteur, une part des images qu’il a fait éclore dans son imaginaire, et une part du rythme et de la musique qu’a engendré le flux poétique. Chaque pièce est constituée d’images, de collages, et de graphies manuscrites cursives, à la manière d’un composé graphique. Chacune contient, rapidement calligraphié, un vers complet ou une strophe du poème qu’elle évoque. Chacune enfin tente de restituer le caractère instantané des incitations visuelles déclenchées, en même temps que la durée du temps dans lequel s’inscrit la lecture du poème.
Parmi les poèmes évoqués, on reconnaîtra notamment « Le Dormeur du Val », le « Bateau Ivre » et « A la Musique » d’Arthur Rimbaud, et de Paul Verlaine « Les Loups » et « A Don Quichotte ».
Paul Riethmuller (volumes)
Il sculpte d’un côté des volumes aux lignes très épurées, taillées ou creusés dans l’albâtre ou la stéatite, aux formes simples. Il confie alors à la texture et à la teinte de la matière le rôle principal. Ses volumes semblent tirés autant du minéral duquel ils sont extraits que de la lumière qui vient les caresser.
Il affectionne par ailleurs tout autant sinon davantage les modelages en terre ou en chamotte, restituées dans diverses cuissons et patines. Les pièces résultant de ce mode d’élaboration, figuratives ou abstraites, ont en partage le même goût pour une mise en espace très construite. Solidement charpentées, elles se caractérisent pour les unes par leur dimension architecturale et pour les autres par leur cinétisme et leur pouvoir d’évocation du mouvement et de la motricité. Les volumes trahissent certes leur parenté lointaine avec les cubistes, les futuristes italiens, les constructivistes russes ou les artistes du mouvement moderne que le Bauhaus a réuni. Ils s’en distinguent toutefois par la recherche perfectionniste et très personnelle des lignes et des équilibres de volumes dont chaque pièce est le résultat.
aida.galerie.strasbourg@gmail.com
Lieu : galerie Aida
Adresse : Rue Grand Rue
Ville : Strasbourg
Quartier : Centre ville
Département : Bas-Rhin
Région : Grand Est
Pays : France
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