Exposition "Candidats"

La galerie Aida , Strasbourg

Entrée libre

Avec Patrick Chaboud , Muriel Meyer Chemenska , Alex Claude , Myriam Schmitt et Alain Tardi

Organisé par Galerie AIDA

Du 27 janvier au 09 février 2022 du lundi au samedi de 14h00 à 19h00, AIDA Galerie présente les réalisations proposées par plusieurs candidats aux Artistes Indépendants d’Alsace (AIDA), pour une exposition associant pastels, aquarelles, peintures acryliques et à l’huile. 5 artistes s’exposent aux regards du public en même temps qu’à l’avis des artistes membres du Comité de l’AIDA, chargés d’évaluer les réalisations et les candidatures. Une occasion de découvrir de nouveaux talents… Après cette exposition, les artistes admis seront membres de l’AIDA. Ils seront représentés par AIDA Galerie où ils pourront, s’ils le souhaitent, régulièrement exposer leurs réalisations.

L’exposition d’AIDA Galerie

 Patrick Chaboud (peinture)

Si le paysage urbain lui apporte l’essentiel de ses thématiques de prédilection, c’est afin de le représenter après les effets destructeurs d’une violence armée ou pour le projeter dans un futur post-climatique, post catastrophique ou post-anthropique. Les scènes urbaines qui en résultent sont désertes, inhabitées, désolées, abandonnées et dévastées autant qu’elles sont en même temps parfaitement immobiles, nettes, lisses et vivement colorées. La facture se veut en effet franche, claire, objective voire « positive » et sans émotion ; c’est d’ailleurs pourquoi elle n’est pas sans faire écho à la famille surréaliste. C’est parce qu’il s’agit en fait de porter témoignage par l’imagination plutôt que de laisser s’épancher une dramaturgie fantasmée de l’horreur. Le résultat, non dénué de distance et d’un zest d’humour noir, en devient grinçant et pince-sans-rire à souhait !

 Alex Claude (peinture)

Il réalise des paysages imaginaires à la peinture acrylique sur médium. Toute gestuelle, la touche ample, large, vivante et rapide évoque pleinement le courant expressionniste. Le choix des couleurs exclut toutefois la stridence habituellement associée à ce mouvement : elles sont en effet ramassées dans des gammes de tons noirs et gris légèrement bistrés ou bleutés, à l’image des peintures tonalistes, comme par exemple celles de Whistler. Il en résulte des ambiances plutôt sereines et contemplatives. Loin de toute approche réaliste, ces paysages se réduisent à leurs lignes directrices et à leurs masses principales. Ils sont simplifiés parfois jusqu’aux limites de l’abstraction. La transparence de la matière laisse apparaître la succession des couches d’application, suggérant espace et profondeur. De tout cela résulte que ces paysages semblent comme surgis peu à peu des limbes du souvenir.

 Muriel Meyer Chemenska (aquarelle)

L’aquarelle s’est imposée à elle comme le vecteur idéal pour exprimer et transmettre les sensations éprouvées à la découverte de paysages naturels : des jeux de lumières, des combinaisons de tonalités et de textures, à saisir ici et maintenant. De tous les médiums, l’aquarelle est l’un de ceux respectant le mieux les pigments de couleurs. Son utilisation comporte en revanche une part non négligeable d’aléa, les pigments se déposant sur le papier après évaporation de l’eau qui les a transportés jusqu’à leur destination. La fluidité de ce vecteur liquide parfois peu contrôlable réserve en effet de nombreux inattendus. Mais c’est bien là ce qui fait toute l’aptitude de l’aquarelle à saisir cette rencontre éphémère avec l’instant : vivacité et transparence des couleurs, instantanéité et la fluidité de la technique… Les paysages qu’elle réalise à l’aquarelle sont le fruit de ces moments de grâce qu’il s’agit de restituer avec la plus directe spontanéité. Elle en a rapporté pour cette exposition toute une brassée, fruit des variations dues aux saisons et aux heures de la journée.

 Myriam Schmitt (pastel)

D’un côté, elle cherche à restituer en détail la tactilité, la vivacité et la richesse qui caractérise certaines matières texturées et colorées : plumes et duvets de plumes, peaux et fourrures animales, affiches arrachées, délicatesse, transparence et légèreté de fleurs et de pétales en vue rapprochée… C’est tout dire : la restitution très réaliste obtenue par sa maîtrise du pastel pourrait faire écho, pour certaines de ses pièces, au mouvement hyperréaliste. D’un autre côté, c’est aussi par la composition (autant dire le cadrage) de ses motifs et de ses sujets qu’elle cherche à attirer l’attention du regardeur, à restituer une sensation, à communiquer une émotion et à transmettre quelque chose de la vie qui anime les figures diverses, végétales, animales et humaines, dont elle étudie avec soin tous les détails de l’apparence...

 Alain Tardy (peinture)

Il réalise des pièces abstraites marquant une certaine parenté avec la seconde école de Paris (années 1940-1960), courant également appelé « art informel ». Délaissant les trames trop nettement construites, il élabore ses réalisations en utilisant des ressources diverses : oppositions de masses et de valeurs, contrastes entre zones d’aplats et dynamiques plus nettement gestuelles, différences de facture générant une sensation d’espace et suggérant la superposition de plans lointains et de plans rapprochés. Si la palette affectionne plus particulièrement les jeux d’oppositions entre jaunes et bleus sombres, le recours aux effets de contrastes simultanés apporte sa dynamique (notamment avec les rouges). D’une manière générale, la touche s’anime en apportant nuances et vibrations de couleurs. Ne montrant aucun systématisme de procédé, les réalisations présentées témoignent du renouvellement de l’inspiration au fil des pièces et de l’espace de liberté que l’artiste se conquiert par la réalisation de chacune d’entre elles.

AIDA Galerie

Elle est la galerie d’art de l’Association des Artistes Indépendants d’Alsace (AIDA). Sa vocation principale est la diffusion artistique des travaux réalisés par ses membres. Plus ponctuellement, elle organise de grandes expositions collectives « hors les murs » dans les villes alsaciennes, participe à des échanges avec d’autres associations d’artistes hors d’Alsace (par exemple en Pays de Bade ou en Lorraine) ou accueille les expositions d’artistes invités. AIDA Galerie organise dans ses murs chaque année plus d’une vingtaine d’expositions.

L’AIDA

L’AIDA (Association des Artistes Indépendants d’Alsace) est la plus ancienne association d’artistes d’Alsace en exercice. Ses origines remontent aux années 1900. Elle compte aujourd’hui environ 130 membres, tous artistes des arts visuels, vivant et travaillant en Alsace ou en lien avec cette région. Les ateliers des artistes de l’association sont répartis dans toute l’Alsace, si bien qu’on peut dire que l’AIDA est un animateur de la vie culturelle régionale. Tous les courants ont droit de cité. La grande diversité des modes d’expression constitue d’ailleurs l’une des positions revendiquées de l’association. Elle peut amener les écritures les plus contemporaines et les démarches les plus inclassables à se confronter avec des formes d’expressions plus traditionnelles. Seule exigence de sélection des membres : la qualité artistique des travaux et le professionnalisme des artis