Présentation par Jan Kopp d’extraits des vidéos

MAMCS - Musée d'Art Moderne et Contemporai, Strasbourg

Tarif non communiqué

Séance à 19h00

Westlich, 2000
Quelques mouvements cycliques, 2004
Sanectamok, 2001
Monstres, 2004
Im Treibhaus, 2006

L’Auditorium des Musées de la Ville de Strasbourg répond à une double vocation : celle d’accueillir les différentes manifestations qui accompagnent les expositions et en élargissent la compréhension, celle ensuite d’être un lieu autonome avec une programmation exigeante de concerts (musique contemporaine écrite, improvisée, expérimentale), de projections (documentaire, cinéma expérimental, vidéo), de conférences et de lectures tout au long de l’année, soit une centaine de manifestations.
Par ses productions propres, autant que par ses collaborations avec la plupart des institutions culturelles de Strasbourg, l’auditorium contribue à sa façon aux rapprochements et aux croisements entre les disciplines artistiques.

En lien avec l’exposition « Ungebautes », présentée au Frac Alsace à Sélestat jusqu’au 4 mai 2008, les Musées de la Ville de Strasbourg accueilleront Jan Kopp vendredi 4 avril à 19h en leur Auditorium pour une projection et une présentation d’extraits de ses vidéos. Il s’agit pour ces deux institutions de faire connaître avec la plus grande justesse et rigueur la problématique plastique d’un artiste et de sensibiliser le public à ses interrogations, ses critiques, mais également son interprétation de notre époque.

Pour son exposition au Frac Alsace, Jan Kopp a conçu un projet d’utopie urbaine et architecturale : la construction collective d’une ville éphémère, métaphore d’une cité des désirs et de l’imaginaire. Cette exposition s’inscrit avec logique à la suite de partenariats menés depuis plusieurs années avec des chorégraphes comme Marco Berrettini/Melk Prod, Alain Buffard, Loïc Touzé, Maria La Ribot, Mathilde Monnier et Xavier Leroy. Avec ces artistes, Jan Kopp a réfléchi aux conditions du spectacle, à la relation entre les temporalités du corps en mouvement et du dispositif plastique, ainsi qu’à la relation du
corps à l’espace. Pensée à l’échelle de la salle d’exposition du Frac, Ungebautes est une sculpture suspendue, faite de bûchettes de polystyrène assemblées, monumentale et légère. Plus qu’une forme close et rigide, elle se présente comme une structure ajourée dont l’assemblage révèle une diversité de rythmes et de décisions résultant en une totalité autonome. La déambulation au travers de ces méandres sollicite chez le visiteur-acteur l’activation de toute sa conscience et l’invite à recomposer en permanence son point de vue.

Quelques mots à propos des vidéos de Jan Kopp :

Westlich, 2000

Des américains non germanophones sont invités à imiter sans aucune base écrite, à partir de la seule source sonore du film, les dialogues d’un western allemand très ancré dans la culture populaire, Old Shatterhand, adapté d’un roman de Karl May, très populaire lui aussi. Cet ouvrage a la particularité d’avoir été écrit sans que l’auteur ne connaisse les Etats-Unis, laissant totale liberté à son imaginaire d’adaptation, un peu comme le font les participants dans Westlich.

Sannectamock, 2001

Sannectamock documente le workshop truqué d’une compagnie de danse inexistante. « Déguisé » en chorégraphe, l’artiste élabore des enchaînements de mouvements en vue d’un spectacle fictif. La communication entre les interprètes et le chorégraphe se fait à travers l’utilisation d’un langage inventé lui aussi. Le montage de ce documentaire donne à voir de bout en bout les étapes du workshop, de l’étirement à la répétition générale sur un plateau de théâtre.

Monstres (rep.), 2004

Collaboration avec Marco Berrettini et les membres de la compagnie Melk* Prod.
Autour d’une longue table, dix acteurs (cinq hommes et cinq femmes) se réunissent le temps d’un dîner. Ils agissent curieusement, accélérant, ralentissant ou renversant leurs mouvements et s’exprimant dans un dialecte étrange avec des phrases débitées phonétiquement à l’envers. Le film, également monté dans le sens inverse de la lecture avec des passages accélérés, ralentis et gelés, vient amplifier, perturber ou annuler le jeu des acteurs. En résulte un décalage, une déformation constante entre la réalité des scènes tournées et leur représentation.

Im Treibhaus, 2006

Ce film se présente sous la forme d’une ritournelle. Une étale, une querelle sur un marché à Amman, capitale de la Jordanie; une confusion des échelles; une fable sans horizon de sens défini qui, supportée par une chanson transcrite au piano prend une dimension hallucinatoire.

Quelques mouvements cycliques, 2004

...La troupeau mû par Kopp se fait métaphore de la guerre tel le roman de Giono agent pour titre Le Grand Troupeau**. De même, l'artiste use de juxtapositions, d'alternances de lieux, de lenteur et d'accélérations, sans transition temporelle entre les chapitres pour placer son troupeau au centre de l'œuvre, l'entourant de saynètes anodines et hors du temps. Elles agissent comme de vieilles photos de famille dont on ne possède plus les clés de lecture...

COLLECTION PUBLIQUE D'ART CONTEMPORAIN DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA SEINE-SAINT-DENIS : fonds départemental d'art contemporain, acquisitions 1998-2005 Jeanne van de Portal - Quelques mouvements cycliques

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Durée : 1h30 environ
Tél. 03 88 23 31 31
Accessible aux personnes à mobilité réduite