Programme de l'assoc. Komakino

Molodoii, Strasbourg

Tarif non communiqué

Mardi 06/06 (21h00) au Molodoï (Strasbourg)
BERG SANS NIPPLE (pop minimaliste - post rock - electronica/F-USA)

Un Duo (Lori sean Berg /Shane Aspegren) qui fut un temps, avait su puiser son inspiration aux tréfonds des salles obscures, saisir l'illusion du mouvement et de l'image et nous en restituer la quintessence et la vitalité, le dynamisme et la palette de couleurs associées. Ainsi, leur musique prolonge la perspective d'attention à d'autres sens (le champ visuel) pour mieux en développer la puissance narrative. Pour autant, rien de moins réducteur que de s'arrêter là, alors que leur travail a fondamentalement approfondi les structures du premier album. Une musique profondément organique, en fait, qui se développe dans un lent crescendo de mélodies, de petites rythmiques bancales et de sonorités de xylophone discret, de circonvolution de basse. Une musique folk-électronique évanescente,portée par des voix fébriles, par moments absentes, presque étrangères à l'instant de grâce qu'elles nous font vivre…Une sorte de Fourtet qui n'aurait pas oublié d'être simple. Splendide.

RENZ (folk/Strasbourg)
Misant sur l’installation de climats dignes des grandes bandes originales de film, Renz s’impose comme le Freddy Kruger de la musique. Composant dans les jeux d’enfant et la peur du noir, entre sommeil et électricité, le scénario musical de rêves et de ritournelles, de souvenirs et d’émotions, pris dans la masse d’un folk-rock lo-fi mal dégrossi, au son à la fois doux et abrupt, précieux et brutal, Renz nous fait part de son Wowox , BO imaginaire de cauchemars récurrents

Jeudi 08/06 (21h00) au Molodoï (Strasbourg)
AN ALBATROSS (chaos harcore/USA)

An Albatros est au croisement de toutes les tendances de la scène hardcore/punk rock du moment. An Albatros, c’est un peu le grand mix d’un Locust débarrassé de ses penchants grind, d’un Orchid à l’orgue Hammond ou d’un JR Ewing passé à la moulinette noise. An Albatros joue donc une musique près du chaos sonique. Les morceaux font rarement plus de deux minutes. Ils sont entrecoupés de plages électros inspirés. Dans ce bordel il y a quand même de la place pour des mélodies. Si, si je vous l’assure. Parfois le côté un peu déstructuré du piano peut faire penser à un Get Hustle complètement schizophrène jouant de la surf music(!?). An Albatros aime jouer vite, fort, crier, violenter l’auditeur, démonter leur musique, la reconstruire.... - stnt-
KARENINE (screamo hardcore/Strasbourg)
BOPHAL (chaos hardcore/Strasbourg)

Lundi 26/06 (21h00) au Molodoï (Strasbourg)
FRENCH TOAST (post punk - Dischord/USA)

Dischord a sorti les premiers albums de deux duos formés par des membres de Fugazi. Le premier est TheEvens, emmené par Ian Mac Kaye qu’on ne présente plus, et le second, French Toast, formé par James Canty au chant et à la gratte (Nation of Ulysses, Make Up) et Jerry Busher à la batterie (Fidelity Jones, Fugazi).
La musique de french Toast? Pop noisy ‘à la Dischord’ : production sèche mais chaleureuse, ambiance sombre mais qui fait taper du pied, tout ça ponctué de petits bidouillages electros volontairement cheaps et de dérives carrément rock’n roll disco. Un peu comme si Fugazi réduit à un duo reprenait des titres de Q And Not U ou même de Les Savy Fav, avec cependant cette impression de retenue artificielle, comme pour conserver une tension du début à la fin de l’album. Ça sent bon les trottoirs de Washington DC foulés par des popeux en Converses et comme toujours chez Dischord, le discours est du genre engagé, ou plutôt concerné car pas donneur de leçons. Classe.
WE ARE WOLVES (post punk/Can)
Longtemps compagnons de route des Georges Leningrad, We are Wolves , compte un seul album à son actif, l’électrifiant Non Stop Je te plie en deux , sorti en septembre 2005 sur le label Fat Possum. Mais la réputation des jeunes loups de Montréal tient davantage à ses prestations scéniques, sauvages et carnassières à souhait. Dans la lignée d’un Clinic ou d’un Suicide, ce trio composé d’Alex Ortiz (basse, guitare, voix), Vincent Levesque (claviers, beatbox, voix) et Antonin Marquis (batterie, Voix) construit un univers sonore chaotique, possédé et glaçant.
DUCHESS SAYS (post punk/Can)
Composé d’Ismael (clavier), Phil (basse), Simon Says (boîte à rythmes) et surtout d’Annie-Claude (voix, guitares, programmations), version Canadienne de la pythie rock Karen O, Duchesssays voit le jour à Montréal, fin 2003. Cultivant un univers décalé dédié à la gloire d’une perruche spirituelle (ou Duchesse), et influencé aussi par la new-wave, le punk que le cinéma et les arts visuels, le groupe dispense un electro-moog rock puissant et abrasif. Impressionnants en live, ils furent pour beaucoup, avec un seul ep au compteur, Noviciat, la révélation du MEG 2005
CRISTINE #1 (power pop/Strasbourg)
Apres avoir gravie les sommets de tous les charts, bouleversée le quotidien de millions d’individus, révolutionnée la pensée contemporaine, la déferlante CRISTINE NUMBER ONE s’apprête à balayer la France. Précisons pour la poignée d’ermites terrés sur nos contrées reculées, que le projet CRISTINE NUMBER ONE a vu le jour il y a environ deux ans... Formation pop rock dont les investigateurs ne sont autres que les rescapés d’EXXON VALDEZ, des survivants de CHRONIC DISEASE, d’ELLING et, des revenants de DEAD END, leurs pop song acidulées aux refrains imparables vous font évoluer dans un univers lyophilisé pimenté de guitares electriques.

Samedi 01/07 (21h00) au Molodoï (Strasbourg)
LES GEORGES LENINGRAD (post punk with a modern twist/Can)

Poney P, Bobo Boutin et Mingo l’indien sont les Georges Leningrad, le groupe le plus fou de tout Montréal. Leur musique n’est pas facile à mettre dans un tiroir. Sorte de post punk new wave, c’est tout en rage et en folie que le groupe s’impose fatalement à vous. La musique décadente et mongole des Georges Leningrad est une bonne idée pour faire la fête, et on imagine que leurs concerts sont plus que dévastateurs. Le rock non classique du groupe semble être le plus souvent improvisé, et un charme indéniable se dégage de ces mélodies foutraques balancées avec énergie. Dernièrement, ils ont tourné avec Erase Errata, The Locust, Le Tigre, Sonic Youth, The Unicors : des groupes qui leur vont trop bien. Un peu comme The Ex Models, l’électronique en plus, les George Leningrad sortent là un ovni décadent, qui est bien imprégné d’une légèreté et d’un humour inimitable. Bravo bravo, les traces de Black Eskimo sont bien fraîches.